Le remplacement valvulaire aortique

Le RVAO est une intervention courante en chirurgie cardiaque et il est aujourd’hui le plus fréquent des remplacements valvulaires.

Depuis l’implantation de la première prothèse valvulaire aortique dans les années 60, le RVAO a permis de sauver et d’améliorer la vie de centaines de milliers de patients. Avec plus de quarante années de recul, une expérience considérable a été accumulée, permettant de nombreux progrès techniques et une amélioration progressive des résultats.

La presque disparition du RAA dans les pays industrialisés ainsi que l’augmentation de l’espérance de vie ont modifié le rapport entre les diverses étiologies : les maladies dégénératives sont devenues prédominantes (50 à 80% des étiologies).

Parallèlement, l’âge moyen des séries d’opérés a augmenté ainsi que l’incidence des pathologies mixtes, valvulaire et artérielle imposant une chirurgie combinée (valve + coronaires et/ou aorte) représentant plus du tiers des interventions chez l’aortique.

Les indications opératoires se sont élargies aux deux extrémités de l’échelle de gravité des valvulopathies : aux formes sévères en raison de l’âge (> 75 ans) d’une chirurgie combinée, d’une ré intervention (20 à 30% des opérés) mais aussi, et c’est l’une des grandes acquisitions de ces dernières décennies, aux formes moins sévères opérées, à un stade précoce, chez des patients asymptomatiques ou pauci symptomatiques.

Des avancées importantes se produisent aussi dans la recherche des substituts valvulaires mais malgré les performances actuelles des valves mécaniques ou biologiques, on est loin d’avoir trouvé la valve idéale.

Les valves mécaniques (une quinzaine actuellement disponibles) ont une bonne durabilité et de bonnes performances hémodynamiques.

Cependant le risque thrombogène, s’il est atténué, n’a pas disparu. Un traitement à vie par AVK reste toujours nécessaire mais avec, chez de nombreux patients, une anti-coagulation modérée.

Les valves biologiques, qu’il s’agisse d’hétérogreffes avec ou sans armature, d’allogreffes ou d’autogreffes, ont toutes l’avantage de dispenser d’anti-coagulation mais l’inconvénient, hormis les autogreffes, d’exposer à une dégénérescence primaire de la valve et à la ré-intervention.

 

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