Le ballon de contre pulsion intra aortique

C’est en 1968 que la première utilisation clinique est apparue. Ce n’est qu’en 1985 que fut élaboré un ballon de contre pulsion dont l’insertion pouvait être percutanée.

Le ballon de contre pulsion intra aortique (BCPIA) est un moyen d’assistance ventriculaire gauche qui a pour but d’augmenter le débit cardiaque et de réduire la charge de travail du ventricule gauche.

Il est généralement inséré via le tronc principal de l’artère fémorale commune, et doit être positionné en dessous de l’artère sous clavière gauche.

Pour une efficacité optimale, le ballon doit se gonfler pendant la diastole et se dégonfler juste avant la systole ventriculaire. C’est sur l’électrocardiogramme que va se baser la console de contre pulsion pour gonfler et dégonfler le ballon. Le gonflage intervient sur l’onde T, le dégonflage entre l’onde P et l’onde R. Mais la réponse mécanique du ballon peut intervenir en retard du signal électrique. Il est donc important de connaître les critères de bon fonctionnement du ballon de contre pulsion afin d’ajuster correctement la synchronisation d’autant qu’un mauvais réglage peut avoir des conséquences néfastes et provoquer l’inverse des effets escomptés.

Cette technique est utilisée lorsqu’il est nécessaire d’apporter rapidement plus d’oxygène au myocarde et de diminuer le travail du ventricule gauche comme c’est le cas dans :

• les défaillances ventriculaires gauches
• le choc cardiogénique
• le bas débit post CEC
• en soutien prophylactique pour des patients à haut risque

Cependant cette technique requiert une éjection systolique minimale.

En revanche ne pourront pas en bénéficier les malades présentant :

• une insuffisance aortique
• un anévrysme disséquant de l’aorte
• une maladie aorto-iliaque
• des coagulopathies sévères

Sa facilité de mise en place, son utilisation aisée, son faible coût, son caractère peu invasif, le peu de complications induites et sa prise en charge en secteur de soins intensifs sans grandes difficultés, en firent un moyen d’assistance largement utilisé. Cela reste cependant un moyen d’assistance de courte durée, et, dans l’impossibilité de sevrage, il devra être discuté de la mise en place d’un autre moyen d’assistance plus invasif.

 

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