Le 26 juin 2002, Aurélie, 12 ans, atteinte de mucoviscidose au stade terminal, a bénéficié d’une transplantation bi pulmonaire avec des lobes prélevés chez ses deux parents. Un peu plus d’un mois après, elle quitte l’hôpital pour regagner son domicile.
Ce travail présente les différents aspects médicaux, juridiques, psychologiques et éthiques de ce type un peu particulier de transplantation.
Les trois interventions chirurgicales, qui ont lieu simultanément, menées
par trois équipes, ne sont rendues possibles qu’après un long
parcours et notamment, un bilan médical complet.
Elles entrent dans un cadre juridique défini par un texte de loi extrait
du code de la santé publique.
Les différents entretiens d’Aurélie et de ses parents avec des psychiatres et des psychologues montrent une très bonne compréhension de la problématique, qui est d’autant mieux acceptée qu’à ce jour tout se passe bien pour tous les trois.
Ce type de procédure pose plusieurs problèmes éthiques. Tout d’abord, il s’agit d’une agression chirurgicale sur une personne saine dont on ne connaît ni l’avenir, ni les risques immédiats et futurs.
Il fait aussi courir le risque d’un déséquilibre psychologique de la cellule familiale.
Enfin ce don est unique et limité. Or, il concerne une maladie génétique pouvant atteindre d’autres enfants de la même famille.
L’extension de l’indication de ce type de greffe ne peut se faire sans discussion.
Page mise à jour le 16/07/06
Copyright 2002 - 2006 AFICCT