Sympathectomie thoracique vidéo assistée

La sympathectomie thoracique est utilisée depuis de nombreuses années dans le traitement des hypersudations palmaire et axillaire, la maladie de Raymond, l’éreutophobie…

Dans l’hyperhydrose palmaire et axillaire, la sympathectomie thoracique est indiquée après échec des traitements médicaux (anti-transpirants, ianophorèses, bêtabloquants, antidépresseurs, psychothérapie…).

La gêne sociale ou professionnelle justifie cette thérapeutique chirurgicale. Elle consiste à sectionner, à électrocoaguler, à clipper ou à réséquer la chaîne ganglionnaire de la 2e à la 4e côte. Depuis 15 ans environ, on la réalise sous thoracoscopie vidéo assistée de façon bilatérale, en un ou en 2 temps. Sous anesthésie générale avec intubation sélective en décubitus latéral ou dorsal, on désinfecte la peau et on prépare le champ opératoire. On met en place 3 trocarts axillaires en triangulation avec utilisation d’une vidéo caméra, d’une pince traumatique, d’un crochet coagulateur ou d’une pince à clips. On repère la chaîne dans la gouttière costo-vertébrale et on la résèque du bord supérieur de la 2e côte au 4e ganglion sympathique. Cette opération dure de 15 à 90 minutes selon les difficultés anatomiques. En fin d’intervention, on met en place un drain thoracique en aspiration par une des 3 incisions et on ferme les 2 autres. Ce drain est laissé en place de 24 à 48 heures après l’opération si la radiographie de contrôle est normale.

En fin immédiate d’intervention, la main homolatérale est chaude et sèche. Le résultat est positif dans 98 % des cas.

Les risques sont une hypersudation compensatoire du thorax, du dos ou des membres inférieurs dans 85 % des cas, un syndrome de Claude Bernard Horner transitoire, voire, plus rarement, un syndrome de désadaptation à l’effort. Dans de rares cas, il peut exister une récidive principalement en cas de coagulation ou de clippage de la chaîne sympathique. Dans ce cas, une réintervention est nécessaire.

Au-delà d’un an, le résultat peut être considéré comme durable.

Récemment, l’utilisation de toxine botulique dans les hyperhydroses axillaires et les hypersudations compensatrices semble apporter de bons résultats.

Vers le programme du congrès 2003

Page mise à jour le 16/07/06

 

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